Mot de
la direction

Dans ces murs s’amorce la 39e saison du Théâtre Prospero et la deuxième de cette toute jeune et fabuleuse équipe.

C’est une belle posture que la nôtre puisque nous tanguons entre l’âge adulte et l’enfance, en savourant le meilleur des deux mondes. Nous construisons sur des bases solides tout en ayant la soif de celleux qui veulent tout apprendre et la naïveté de celleux qui ne savent rien.

Ne rien savoir, c’est la joie et le péril.

C’est aussi le chemin le plus direct vers la découverte, tant pour les artistes qui fabriquent leur projet que pour les spectateur·trices qui franchiront les portes du Prospero.

De la même manière, cette saison est construite de promesses puisqu’aucune vérité ne saurait être assez tenace pour tenir la route jusqu’en juin. Et même si tout ce qui est à venir est prémédité, l’addition des gestes, des instincts et des idées est joyeusement imprévisible.

Tant mieux, parce qu’en choisissant minutieusement ces propositions, nous cherchons à générer de la friction, mais surtout l’étincelle et la lumière qui en jaillit.

En ce sens, il semble primordial de prendre acte que nous sommes collectivement dans un moment où le corps, son apparence, son appartenance et la façon de le nommer sont dans une métamorphose profonde. Les questions identitaires sont brûlantes, voire urgentes et le corps se retrouve la cible de toutes les attentions. Il devient champ de bataille et acte révolutionnaire.

Et c’est sur ce terrain que se dessine la saison 23-24. En assemblant chacun des morceaux qui la composent, nous avons été saisi·es par ce qu’elle laissait entrevoir : des corps décryptés, décryptés, glorifiés, mais aussi libérés. On pourrait parler d’une tentation disruptive. Comme pour faire table rase des paramètres connus afin d’incarner le laboratoire d’un futur proche.

Et si nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve, nous pouvons tenter de nous rassembler. Après tout, imaginer les choses autrement, c’est le superpouvoir des arts vivants.

Dans cette perspective, vous pourrez profiter des nombreuses créations sur nos deux scènes, mais également d’une série d’activités et de rencontres imaginées avec la volonté de nourrir le dialogue entre le public, les artistes et des penseur·ses vivifiant·es.

De plus, comme nous voulons que ce riche programme demeure accessible au plus grand nombre, nous avons complètement revu les tarifs. À contre-courant de l’inflation actuelle, nous vous proposons une grille simplifiée. Peu importe votre âge, vous choisissez le prix le mieux adapté à votre situation, et ce, tant pour les billets à la carte que pour les abonnements.

Notre engagement à faire du Prospero un lieu à la fois radical et populaire est plus tangible que jamais.

Philippe, Vincent et toute l’équipe du Prospero