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Suggestions de lecture de La Livrerie
4 mai 2022

Nous adorons La Livrerie, une librairie coopérative (et café) située juste en face du Théâtre Prospero! C’est pourquoi nous avons demandé à la libraire Marie Odile des suggestions de lecture en lien avec les thèmes des spectacles présentés au théâtre. Voici ses nombreuses suggestions (et leur description)…

POUR LE FILS DE SA MÈRE

Lignes de faille (roman)
de Nancy Huston
« Roman choral, sur fond historique, dont la structure opère un retour en arrière filial. En explorant les non-dits et les motifs récurrents de l’histoire familiale, les protagonistes dépoussièrent leurs origines troublantes au travers desquelles se révèlent les revers sombres de l’Histoire. »

Petits poèmes sur mon père qui est mort (poésie)
de Georgette Leblanc
« Le quotidien simple. Un père. Le deuil de cette présence. Le deuil, mais dans un raffinement de la langue et une limpidité dans la description des souvenirs. Des instants de vie désarmants. »

La Route (roman)
de Cormac McCarthy
« Roman dystopique qui hante, pour toujours. Un père traverse le pays à pied avec son fils, dans l’espoir qu’un semblant de vie normale les attend à l’autre bout de ce pays en lambeaux. Le froid, la peur, la noirceur sont partout. Il faut se méfier de tout, de tous et de toutes. Il ne reste que la chaleur et le réconfort d’être ensemble et de partager, au petit hasard, un bocal de pêches au sirop dans la noirceur d’un caveau. »

La Bête à sa mère (roman)
de David Goudreault
« Les ravages d’un désamour maternel dans le cœur et la tête d’un homme. Les fissures s’élargissent et le gouffre s’approfondit : le protagoniste erre et délire dans le tumulte d’une folie, conséquence de l’indifférence et du rejet maternels. »

Le Guide du mauvais père (roman graphique)
de Guy Delisle
« C’est avec beaucoup d’humour que Delisle révèle les dérapages parentaux, les oublis, les mauvaises décisions et les tentatives, parfois saugrenues, pour se rattraper. »

La femme qui fuit (roman)
d’Anaïs Barbeau-Lavalette
« Sur les traces de sa grand-mère maternelle, la narratrice découvre une mère ayant abandonné et brisé ses enfants mais aussi une femme, une artiste, une rebelle qui s’est choisie. Les contextes sociopolitique et culturelle de l’époque jettent une lumière nouvelle sur la vie de cette grand-mère honnie. Un récit magnifiquement troublant. »

L’Orangeraie (théâtre)
de Larry Tremblay
« Deux jeunes frères dans un contexte de guerre. L’un est choisi pour vivre, l’autre pour mourir. Le ressac tortueux de cette décision parentale est déployé avec une simplicité foudroyante. »

L’album multicolore (récit autobiographique)
de Louise Dupré
« D’une part, mettre en mots et en images les multiples portraits de sa mère qui n’est plus. Fixer les souvenirs, empêcher la décoloration, l’effacement. D’autre part, réfléchir à cette vie qu’a vécue sa mère, s’interroger sur les rôles embrassés ou repoussés, sur le bonheur et l’épanouissement. »

POUR 4.48 PSYCHOSE

L’année de la pensée magique, Le Bleu de la nuit, Pour tout vous dire (essais autobiographiques)
de Joan Didion
« Trois œuvres comme autant de plongées dans les pensées de l’autrice. Figure de proue de la littérature du réel, Didion marque le monde littéraire et journalistique tant par son écriture franche et précise que par cette capacité à transformer le réel en récit. Ses introspections mettent en lumière sa lucidité, son anxiété, sa dépression et ses deuils. »

La Désidérata (roman)
de Marie Hélène Poitras
« Un univers fabuleux bien que réel dans lequel les hommes ont tous les droits. Un patriarche déchu et décadent nourrit ses désirs mégalomanes en toute impunité. Un jour, une femme, une force vive, s’installe au domaine du patriarche. Commence alors un sauvage retour du balancier. »

Le Colosse, Ariel, (poésie)
La cloche de verre (roman)
de Sylvia Plath
« La poésie de Plath est violente, assourdissante et sans répit. Ses mots se déversent dans le cœur et la tête, brisent la solitude tout en la mettant en scène. Le néant, la peur, la détresse psychologique, la violence prennent vie dans sa poésie magnifique et sombre. »

Testament (récit autobiographique)
de Vicky Gendreau
« Condamnée par la maladie, Vicky Gendreau explose dans ce roman : son écriture frénétique oscille entre une ode à la vie et un hurlement face à son absurdité. Cette autobiographie révèle la verve et la fougue de l’autrice. »

Femme forêt (roman autofictif)
d’Anaïs Barbeau-Lavalette
« Dans les bois, une femme nait, reprend une marche oubliée depuis longtemps. Une marche à la foulée allègre et libératrice. Ce roman est une exploration synesthésique : les parfums de la forêt et de la promiscuité des corps, les saveurs des champs et des chairs, les cris sauvages des bois et du cœur. »

Mouron des champs (poésie)
de Marie-Hélène Voyer
« Des femmes muselées, des femmes aux mains gercées, au cœur hurlant mais à la posture humble et contrite, condamnées aux chuchotements et au silence. Marie-Hélène Voyer fait vivre ces femmes et les rassemble en une entité féroce, une pluralité furieusement vivante. C’est un nous qui parle, un nous qui ressuscite les mères et les grands-mères, un nous qui rameute et déchaine. »

Une femme extraordinaire (roman)
de Catherine Ethier
« La solitude, l’épuisement, les crises de panique, le vide mais aussi l’espoir sont portés par cette écriture hallucinante, caustique et intelligente et par des personnages délirants. »

Burqa de chair (essai)
de Nelly Arcan
« Cet essai traite des thèmes de prédilection de Arcan, soit le rapport des femmes à leur propre corps, de la difficulté de se détacher du regard de l’Autre, de s’épanouir au-delà de celui-ci et de cette impression du corps comme d’une condamnation, d’une prison. »

La Livrerie est située au 1376, rue Ontario Est, en face du Théâtre Prospero.